Questions fréquentes sur l'AVC

Comment reconnaître une attaque cérébrale? Que faut-il faire? Quelles en sont les causes? Vous trouverez ici les réponses aux questions les plus fréquentes sur l'attaque cérébrale et des informations sur la prévention.

Mis à jour le 16 octobre 2025
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L’attaque cérébrale est souvent décrite comme un coup de tonnerre dans un ciel serein. Mais elle n’est pas un événement auquel nous sommes livrés sans défenses. De nombreuses attaques cérébrales et leurs conséquences tragiques pourraient être évitées par une bonne prévention, la connaissance des signes précurseurs et des symptômes ainsi qu’une réaction rapide et correcte en cas d’urgence. Les questions et réponses ci-après vous aident à en savoir plus sur ces sujets.

Qu’est-ce qu’une attaque cérébrale?
Une attaque cérébrale se produit quand l’apport sanguin est interrompu dans une région du cerveau. On l’appelle aussi accident vasculaire cérébral, AVC ou attaque d’apoplexie. On distingue les formes suivantes:

  • Dans environ 85% des cas, un caillot de sang obstrue un vaisseau sanguin. Les cellules nerveuses de la zone touchée reçoivent trop peu ou pas du tout d’oxygène ni de substances nutritives. Cela leur porte atteinte rapidement, de sorte qu’elles meurent. Ce type d’attaque cérébrale est aussi appelé infarctus cérébral ischémique.
  • Une forme nettement plus rare est l’hémorragie cérébrale. Dans ce cas, un vaisseau sanguin se déchire, de sorte que du sang se répand dans le tissu cérébral.

Qui est concerné?
L’attaque cérébrale peut toucher n’importe qui, jeune ou vieux, homme ou femme. L’âge moyen est d’environ 75 ans, 25% des victimes ont moins de 65 ans. Nos récits de personnes touchées en vidéo vous permettront d’en savoir plus.

Comment remarque-t-on l’attaque cérébrale?
Dans la plupart des cas, un ou plusieurs des symptômes suivants se manifestent:

  • soudaine paralysie, troubles sensitifs ou affaiblissement, le plus souvent d’un seul côté du corps (visage, bras ou jambe)
  • cécité subite (souvent d’un seul œil) ou vision double
  • difficultés à parler ou à comprendre ce qui est dit
  • vertiges violents avec incapacité à marcher
  • maux de tête soudains, intenses et inhabituels

Vous trouverez également les symptômes de l’attaque cérébrale en images à l’adresse www.attaque-cerebrale.ch

Que dois-je faire en cas d’urgence?

  • En cas de soupçon d’attaque cérébrale, réagissez immédiatement et appelez le numéro d’urgence 144!
  • Positionnez la personne ayant subi une attaque cérébrale sur le dos sur une surface dure ou sur le sol (si elle a perdu connaissance, en position latérale).
  • Dégrafez des vêtements serrés, cravate ou soutien-gorge.
  • Ne lui donnez ni médicaments, ni eau, elle risque de s’étrangler.

Qu’est-ce qu’un accident ischémique transitoire (AIT)?
L’AIT, aussi appelé «mini-attaque» ou «éclipse cérébrale», est un trouble passager de la circulation dans le cerveau. Les symptômes sont les mêmes que lors d’une attaque cérébrale, mais ils sont limités dans le temps. Comme il s’agit souvent d’un signe avant-coureur d’une «véritable» attaque cérébrale, il faut immédiatement se rendre à l’hôpital.

Comment soigne-t-on l’attaque cérébrale aiguë?
Si les examens réalisés au centre cérébro-vasculaire déterminent une attaque cérébrale, les médecins procèderont en général à une thrombolyse intraveineuse. Celle-ci aide à dissoudre le caillot de sang qui bloque l’artère cérébrale. Si un gros vaisseau du cerveau est obstrué, on utilise un stent-retriever. Il s’agit, à l’aide d’un cathéter, de pousser une grille métallique jusqu’au caillot et de l’y déployer pour capturer le caillot. On retire ensuite la grille en sens inverse en entraînant le caillot. La vidéo d’expert vous en dit plus à ce sujet.

Que se passe-t-il après le traitement en phase aiguë?
Pour prévenir de nouveaux troubles circulatoires, les personnes touchées reçoivent le plus souvent des médicaments anticoagulants. En outre, on traite tous les facteurs de risque et maladies préexistantes dont la présence favorise l’attaque cérébrale. Après une attaque cérébrale, on s’attache aussi à améliorer les fonctions altérées. Il s’agit par exemple de paralysies, handicaps à la marche, troubles de la vue, de la parole et de l’élocution, de la perception, de la mémoire ainsi que de modifications des émotions. Cette neuroréadaptation dure éventuellement longtemps et comprend différentes formes de traitement. Plus sur la réadaptation.

Peut-on aussi avoir une attaque cérébrale pendant son sommeil?
Environ 20% des attaques cérébrales se produisent pendant le sommeil. Au centre cérébro-vasculaire (Stroke Center), il est possible, par des méthodes d’imagerie médicale, de déterminer l’ampleur des dégâts et la meilleure option de traitement.

Quelles sont les conséquences de l’attaque cérébrale pour la santé?
L’attaque cérébrale peut avoir les conséquences suivantes:

  • paralysie du bras, de la jambe, du visage ou de toute une moitié du corps
  • handicap à la marche
  • troubles de la vue, par exemple vision double ou perte d’une partie du champ visuel
  • difficultés à parler ou à comprendre ce qui est dit
  • troubles de l’élocution et de la déglutition
  • troubles de la perception
  • troubles de l’humeur, par exemple dépressions, angoisses, agressivité ou irritabilité
  • troubles de la mémoire
  • fatigue
  • troubles de la sensation thermique et tactile

Quels sont les facteurs de risque d’attaque cérébrale?

  • L’hypertension artérielle porte atteinte aux vaisseaux sanguins et favorise les hémorragies et la formation de caillots.
  • Maladies de cœur: des maladies de cœur non soignées, par exemple la fibrillation auriculaire, peuvent avoir pour effet qu’un caillot se forme dans le cœur avant d’être entraîné vers le cerveau.
  • Hyperlipidémie
  • Alimentation malsaine
  • Activité physique insuffisante
  • Tabagisme
  • Surpoids
  • Syndrome d’apnées du sommeil
  • Âge
  • Facteurs héréditaires

Comment prévenir l’attaque cérébrale?
Un mode de vie sain, une prévention optimale des facteurs de risque cardio-vasculaires et leur traitement permettraient d’éviter plus de 50% des attaques cérébrales. Il y a aussi des maladies qui accroissent nettement le risque d’attaque cérébrale, raison pour laquelle il faut les soigner. Des exemples en sont l’hypertension artérielle, la maladie coronarienne (angine de poitrine, infarctus du myocarde), la maladie artérielle occlusive périphérique (troubles de la circulation dans les jambes), ou encore la fibrillation auriculaire.

À quoi dois-je faire attention si j’ai de l’hypertension artérielle?
L’hypertension artérielle est le principal facteur de risque d’attaque cérébrale. Il est donc impérativement recommandé de vous en occuper. Si elle est légère, il se peut qu’il suffise de modifier votre mode de vie, par exemple perte d’un excès de poids, réduction de votre consommation de sel, activité physique régulière. Si cela ne suffit pas pour faire baisser suffisamment la tension artérielle, votre médecin vous prescrira des médicaments antihypertenseurs. Faites contrôler votre tension artérielle au moins une fois par an par un-e professionnel-le de la santé.

Je souffre de fibrillation auriculaire. Que dois-je savoir?
La fibrillation auriculaire s’accompagne d’un risque élevé d’attaque cérébrale. Chez de nombreuses personnes touchées, une intervention relativement simple permet d’y remédier. Si cela n’est pas possible dans votre cas, votre médecin vous prescrira un anticoagulant. Plus d’informations sur la fibrillation auriculaire.

Je suis fumeur/fumeuse. Est-ce que je suis particulièrement vulnérable?
Fumer accroît le risque de la plupart des maladies cardio-vasculaires, également d’attaque cérébrale. La fumée est en outre cancérogène. Par conséquent: arrêtez de fumer. Au bout de trois à cinq années sans fumée, votre risque d’attaque cérébrale revient au niveau de celui d’un non-fumeur. Vous trouverez ici des offres d’aide et des conseils pour arrêter de fumer.

J’ai trop de cholestérol. Est-ce que cela fait augmenter mon risque d’attaque cérébrale?
Un taux de cholestérol trop élevé joue un rôle important dans l’apparition de l’athérosclérose. Celle-ci favorise quant à elle la formation de caillots qui risquent de bloquer la circulation dans une artère du cerveau, entraînant une attaque cérébrale. Une modification de votre mode de vie peut faire baisser votre taux de cholestérol. Cela veut dire: manger moins de graisses saturées, qui se trouvent principalement dans les aliments d’origine animale. Une activité physique régulière et, pour les fumeurs/fumeuses, arrêter de fumer, sont d’autres éléments qui ont un effet favorable sur le taux de cholestérol. Si cela ne suffit pas, votre médecin vous prescrira un médicament hypolipémiant. Faites contrôler vos taux de lipides sanguins au moins tous les cinq ans au cabinet de votre médecin ou en pharmacie. Nous vous recommandons les pharmacies qui proposent le CardioTest® validé par la Fondation Suisse de Cardiologie.

L’alcool a-t-il un effet sur le risque?
L’alcool a un effet néfaste sur le risque d’attaque cérébrale. C’est pourquoi il est recommandé de renoncer à l’alcool si vous avez déjà des facteurs de risque d’attaque cérébrale.

Quel est le rôle du stress?
Le stress durable peut avoir un effet négatif sur la santé des vaisseaux sanguins, il s’agit donc d’un facteur de risque d’attaque cérébrale. Vous trouverez ici des conseils pour réduire le stress négatif.

Je prends la pilule et je souffre de migraines avec aura. Est-ce que cela fait augmenter mon risque d’attaque cérébrale?
Oui, la combinaison pilule plus migraines avec aura accroît le risque de manière significative. Il est donc important que votre gynécologue évalue votre risque. Une combinaison particulièrement dangereuse est celle des trois facteurs contraceptif contenant des œstrogènes, migraines avec aura et tabagisme.

Il y a déjà eu des attaques cérébrales et des infarctus du myocarde dans ma famille. Est-ce que j’ai une prédisposition génétique qui accroît mon risque? Et que puis-je faire en prévention?
Cela dépend de l’âge auquel ces accidents ont eu lieu dans votre famille, de votre degré de parenté avec les victimes et des causes de ces attaques cérébrales et infarctus du myocarde. En cas d’infarctus du myocarde ou d’attaque cérébrale chez votre mère, sœur ou fille à moins de 65 ans ou chez votre père, frère ou fils à moins de 55 ans, il s’agit d’un signe de prédisposition génétique. Si c’est votre cas, il est recommandé d’en parler avec votre médecin. En général, il suffit de contrôler les facteurs de risque vasculaires (tension artérielle, cholestérol, diabète) et de mener la vie saine (alimentation, activité physique, poids corporel normal, ne pas fumer).

J’aimerais transmettre à d’autres personnes des informations sur l’attaque cérébrale et ses conséquences. Que puis-je faire?
Vous pouvez recommander cette page dans les médias sociaux. Vous pouvez aussi commander des flyers gratuits dans notre shop et les distribuer à vos connaissances.

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